Comment choisir son carrelage de sol intérieur ?

Un carrelage chez soi, c’est l’assurance d’un sol facile à entretenir… Mais pas seulement ! Résistants, polyvalents et tendance, les carreaux nouvelle génération s’emploient à séduire ceux qui ne voient en eux qu’un revêtement froid sous les pieds.

Les critères de choix d’un carrelage de sol

Trois avantages de privilégier un carrelage de sol au lieu d’autres revêtements comme le parquet ou le béton ciré :

  • Le carrelage est facile à entretenir : de l’eau, un nettoyant neutre… Et peu de contraintes.
  • Il se pose facilement et dure dans le temps.
  • Le carrelage s’adapte à tous les styles : des carreaux authentiques en pierre à l’ultra-brillance contemporaine du grès poli, le choix est large.

Avant d’acheter votre carrelage, vous devez vous poser quatre questions :

  • Pour quelle pièce ? En effet, cuisine ou salon, buanderie ou salle de bain n’ont pas les mêmes exigences pour votre carrelage de sol.
  • Quel matériau préférez-vous ?
  • Quel format et quel style choisir ?
  • Comment allez-vous poser votre carrelage de sol ?

La résistance du carrelage

Si vous ne savez pas quel type de carrelage choisir pour votre sol, les fabricants ont pensé à vous en créant différents indicateurs.

La norme européenne PEI définit la résistance à l’abrasion d’un carrelage. Elle va de PEI 1 (résistance faible - uniquement sur les murs, comme la faïence) jusqu’à PEI 5 (très grande résistance - fort passage). Pour une habitation classique, un carrelage PEI 2 ou 3 est généralement suffisant pour l'ensemble du logement. Ceci correspond à un passage normal.

La norme UPEC définit la résistance à l’usure, au marquage du mobilier, à l’eau et à l’entretien. C’est un bon indicateur de la durabilité d’un carrelage. Chaque indicateurs est noté de 1 à 4, 4 étant le maximum.

  • Usure : se mesure ici le degré de résistance au passage, de 1 à 4 (fort passage). Choisissez la valeur médiane U2 pour ne pas être déçu par votre revêtement.
  • Poinçonnement : pieds de chaises, talons de chaussures, chute d’objets divers… se traduisent par des marques sur le carrelage. Cet indicateur calcule sur une échelle de 1 à 4 sa capacité à résister à ces assauts. Réservez la valeur P3 aux pièces à fort piétinement comme la cuisine et la buanderie.
  • Eau (comportement face aux liquides) : selon le matériau choisi, le carrelage sera plus ou moins poreux et perméable. Cet indice s’étale entre E0 et E4. Dans une salle de bains ou une cuisine, pièces humides par excellence, le minimum requis est E2.
  • Chimie (résistance aux produits d’entretien) : soyez plus draconiens pour votre cuisine ou votre buanderie (C2 minimum), tandis que le reste du logement peut se contenter d’une valeur C0.

L’échelle de MOHS calculera la résistance aux rayures sur une échelle de 1 à 10. Pour ne pas voir votre carrelage vieillir prématurément, ne descendez pas sous des valeurs inférieures à 5, et sachez qu’une bonne résistance correspond à 7.

Dernier indicateur : la résistance à la glissance, notamment dans les pièces d’eau. Derrière lui se profile la question du maintien au logement des seniors, c’est dire s’il revêt une importance capitale. Nous nous concentrerons sur la norme ABC, qui  mesure l’adhérence pieds nus (par exemple en sortie de douche) sur trois niveaux :

  • A : adhérence moyenne
  • B : adhérence élevée
  • C : adhérence forte

Après ce large éventail de normes, passons à la partie technique : comment sont faits vos carrelages et comment choisir celui qui convient à votre usage ?

Quel matériau pour mon carrelage de sol ?

Travertin et autres pierres, carreaux de terre ou argile cuits, carreaux en grès… Le choix est très large !

Le carrelage en pierre naturelle

Place à l’effet longue durée ! Le carrelage en pierre naturelle, peu importe le matériau, est très durable. Il est en revanche relativement lourd et peut être complexe à poser. Bonne nouvelle : il se marie très bien avec le chauffage au sol. Quelles pierres choisir ?

  • Le plus chic : le marbre rehausse le sol d’une pièce d’un raffinement subtil
  • Le plus résistant : le granit est champion toute catégorie. Il se décline en un camaïeu de gris
  • Le plus coloré : le quartzite, poli ou non, est une roche solide qui existe en différents coloris
  • Le plus contemporain : l’ardoise et sa belle couleur noire s’invitent dans les intérieurs style loft. Dans les pièces humides, attention au calcaire qui la blanchit.
  • Le plus antidérapant : le travertin - et ses jolies nuances douces - est réputé pour éviter les glissades.

Ne vous privez pas de piocher dans l’éventail des finitions : vieilli, patiné, poli, brut… Qui modifient considérablement le rendu final de son carrelage.

Le revers de la médaille de ces pierres naturelles ? Une palette de couleurs limitée et un entretien un peu complexe. Préférez dans tous les cas un produit d’entretien traditionnel comme le savon noir ou le savon de Marseille. Le travertin, pierre calcaire poreuse, exigera en outre un traitement hydrofuge préalable.

Le carrelage en terre, en argile ou les carreaux de ciment

Tomette ou carreaux de ciment ont les faveurs des amoureux du vintage, épris de leurs motifs travaillés et de leurs couleurs chaudes. Ils seront idéaux si vous rénovez une maison ancienne, à laquelle ils apporteront un cachet indéniable.

Le plus brut est le carrelage de sol en terre cuite, un mélange d’argile et de sable, dont les coloris s’échelonnent du sable au rouge. D’une épaisseur confortable, ce carrelage rustique est parfois un peu rugueux, mais antidérapant.

Palliez  sa porosité et sa vulnérabilité aux taches par des traitements hydrofuges et antitaches comme l’huile de lin. Pour une plus grande résistance, il peut également être émaillé. Il existe différents formats de carreaux, dont les traditionnelles tomettes, mais aussi des briques de terre cuite. La liste comprend également des formats hexagonaux ou octogonaux, qui s’ajoutent aux classiques rectangle ou carré.

Les carreaux de ciment présentent les mêmes avantages et inconvénients que la terre cuite : porosité mais aussi solidité, résistance dans le temps … et un formidable catalogue de motifs ! Côté fabrication, le mélange ciment, poudre de marbre et pigments a la particularité d’être pressé à froid, un procédé qui n’a pas varié depuis le 19ème siècle. Revers de la médaille : leur coût élevé. Les magasins proposent dorénavant des alternatives en céramique aux carreaux de ciment.

Le carrelage en céramique : grès tout-puissant

Place au grès cérame, qui constitue l’essentiel des ventes de revêtements de carrelage ! Côté fabrication, il convoque de l’argile et de la silice. Après pressage, les carreaux  sont ensuite cuits dans un four à haute température. Les atouts du grès sont nombreux :

  • Un lavage à grandes eaux ne lui fait pas peur
  • Il est proposé en de nombreux motifs et finitions
  • Il résiste aux impacts divers

Dans cette catégorie, le roi se nomme le grès cérame pleine masse, au coloris teinté dans la masse et à la solidité sans faille. L'avantage de cette fabrication est que le carrelage n'aura que peu ou pas de marques en cas de griffure ou de coup. Le grès pleine masse est idéal dans une cuisine ou une entrée, lieux où le sol est soumis à un passage élevé.

Si vous cherchez un meilleur compromis qualité-prix, intéressez-vous vers le grès cérame émaillé, qui se recouvre d’une couche d’émail. Autre atout : il propose une quantité infinie de motifs, coloris et finitions. A vous les carrelages imitation parquet ou imitation béton ciré !

Le carrelage en céramique bénéficie d’une confortable gamme de coloris et de formats. Les fanas de brillance opteront ainsi pour le grès cérame émaillé poli, au fini polish du plus bel effet dans les intérieurs modernes. A l’inverse, les tenants d’un intérieur plus authentique apprécieront le fini rustique du grès étiré, généralement proposé dans des tons rouge-orange.

Carrelage de sol : les différents styles et coloris

Quelle couleur pour mon carrelage ?

La grande règle en matière de carrelage est que les tons clairs agrandissent les pièces et les tons plus sombres la rendent plus cosy. Mais d’autres astuces peuvent vous aiguiller :

  • Le blanc est une couleur exigeante : poils d’animaux, taches ou autres éclaboussures le trahissent rapidement. Préférez des tons doux dans des tons gris ou beiges, moins stressants.
  • Accordez le revêtement des sols et le revêtement mural pour un résultat harmonieux.
  • Les couleurs vives ont tendance à lasser : plutôt qu’un total look rouge pour votre salon, gardez l’idée pour une pièce plus modeste.

Longtemps boudés, les carrelages à motifs retrouvent des couleurs. Voici une liste (non exhaustive) des motifs et imitation en vogue sur nos sols :

  • Carrelage effet parquet ou sa version naturelle effet bois : vous pouvez même craquer pour un chêne blanchi ou grisé, le top du raffinement. Certains carrelages innovent en proposant des formats imitant les lames de parquet (15 x 90 cm).
  • Carreaux de ciment : motifs graphiques ou Art Déco, baroques ou simples, il existe de nombreuses possibilités. Un conseil : adoptez un revêtement mural sobre pour ne pas sombrer dans la cacophonie de style.
  • Ambiance béton ciré sur sol carrelé : généralement proposé en gris, le carrelage béton ciré est plus simple à entretenir que le matériau original, tout en conservant son élégance brute. Les joints doivent être le plus fins possible pour ne pas créer de ruptures inesthétiques.

Grands ou petits carreaux, type de pose…

Bien sûr, tous les matériaux de carrelage ne se prêtent pas à de grands carreaux : c’est le cas des carreaux de ciment et autres terre cuite. En revanche, le grès propose une multiplicité de dimensions, allant du carré 10 x 10 au 60 x 60 cm, voire 120 x 120 cm.

Les grands carreaux sont évidemment destinés en priorité à de grandes pièces : il vous faudra compter au minimum 2 carreaux sur le plus petit côté de la pièce. Mais ils permettent aussi de « tricher » sur la profondeur ou la hauteur d’une pièce. Ainsi des carreaux XXL (a fortiori s’ils sont polis) procurent une sensation d’espace. Ceux posés dans le sens de la largeur cassent l’impression de couloir d’une pièce en longueur.

Quant à la pose en diagonale, elle est à privilégier pour augmenter sensiblement la taille de votre salon ou de votre cuisine, car elle offre une perspective dynamique.

Des finitions variées pour votre sol carrelé

Nous atteignons ici les contreforts du raffinement. Vous avez sélectionné le carrelage le plus adapté à votre pièce, dans les couleurs et dimensions souhaitées ? Peaufinez encore votre sélection avec le degré de finition. Poli, satiné, vieilli… L’effet ne sera pas seulement  visuel, il se ressentira aussi sous vos pieds.

Ainsi une pierre naturelle satinée gagnera en douceur. N’oubliez pas non plus que les carreaux de terre cuite possèdent une rugosité normale, mais qui peut être préjudiciable au moment du passage de la serpillière.

Des exemples de carrelage selon les pièces

Dans la cuisine, la facilité en ligne de mire

Pièce familiale, la cuisine n’échappe pas aux taches de nourriture, aux projections d’eau et à un fort passage (surtout devant le frigo). Si vous y mangez, les pieds de table et chaises peuvent aussi occasionner des poinçonnements sur votre carrelage. Bref, on cherche du solide facile à entretenir ! Fiez-vous aux normes UPEC et PEI pour choisir un carrelage à toute épreuve.
Côté couleur, les teintes grisées feront grand effet, ou un motif vintage en grès émaillé inspiré des carreaux de ciment, posé en tapis.

Le salon, effet de style

Un salon cosy et traditionnel ou une atmosphère industrielle ne demandent pas les mêmes sols. Ainsi des tomettes seront parfaites dans une maison ancienne. Jouez avec les souvenirs en ornant votre sol d’appartement de style haussmannien de beaux carreaux de ciment. Les amoureux des ambiances plus contemporaines choisiront plutôt un beau carrelage poli ou oseront la modularité parquet/carrelage.

 Si votre salon jouxte la terrasse, pourquoi ne pas prolonger l’effet dedans-dehors avec un carrelage en pierre naturelle comme le travertin ?

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