Un éclairage sécurisé dans la cuisine

Points d’eau, zone de cuisson, ustensiles dangereux… pour cuisiner en toute sécurité, mieux vaut bien prévoir l’emplacement de l’éclairage. Un couteau tranchant à la main, vous vous apprêtez à découper les légumes avant de déguster votre plat en famille : sans un éclairage adapté, vous risqueriez d’y laisser un doigt ! Voici toutes les règles à suivre pour concilier sécurité et confort visuel en cuisine.

Les règles d’usage pour bien éclairer sa cuisine

Pour choisir au mieux son éclairage de cuisine, prenez le temps de bien étudier les caractéristiques des ampoules.

  • le nombre de lux : une puissance de 300 lux est nécessaire pour la cuisine et jusqu’à 500 lux en éclairage localisé. Pour une cuisine de 10 m², cela correspond à environ 3 000 lm (lumens). Attention, les lumens devront être répartis en fonction des besoins d’éclairage de la cuisine : une réglette LED de 1000 lm au-dessus du plan de travail sera bien plus utile qu’un fort éclairage au plafond, trop éblouissant.
  • la température de couleur : elle s’exprime en ° K (degré Kelvin) et se traduit en blanc froid, neutre ou chaud. Retenez qu’une température sous les 3000° sera dite « chaude » et se rapproche du jaune, et 3500 et 4 000K l’éclairage est neutre (proche de la lumière d’un jour nuageux), et au-delà de 5000 K la luminosité devient plus clinique et bleutée. Dans une cuisine, optez pour des températures oscillant entre 3 000 K et 4 500 K, le jaune (léger) étant plus adapté à l’éclairage d’ambiance, le plus froid à des éclairages ciblés.
  • le délai d’éclairage : rien de plus ennuyeux que d’attendre (même quelques secondes) après avoir appuyé sur l’interrupteur de la cuisine ! Les étiquettes vont informent du délai d’attente avant d’obtenir la pleine puissance de votre ampoule. Réservez celles qui ne sont pas à allumage immédiat à votre buanderie ou votre cave.
  • l’indice de rendu des couleurs (IRC) : comme son nom l’indique, l’IRC vous renseigne sur la capacité à bien rendre les nuances et teintes. Les LED ont souvent été accusées de réduire le cercle chromatique et de fausser les couleurs. Pour résoudre ce problème et éviter de ressentir une fatigue visuelle, pouvant se traduire par des maux de tête, tournez-vous vers des ampoules présentant des IRC supérieurs à 80.

Après ces précisions, nul doute que vous préfèrerez opter pour des LED plutôt que des halogènes ou des fluocompactes à allumage décalé. Reste à savoir comment répartir les points d’éclairage au mieux et à harmoniser les couleurs de vos lumières avec celles de votre cuisine.

Un éclairage qui ne laisse aucune zone d’ombre

L’éclairage de la cuisine doit être directionnel pour bien répartir la lumière. La cuisine qui comprend des zones de cuisson, des ustensiles pouvant être dangereux, ne doit pas laisser de zones d’ombres. 

Le panachage, c’est la clé de l’éclairage en cuisine. Concrètement, trois sortes de points lumineux peuvent s’additionner pour créer une ambiance propice à la préparation culinaire, aux repas familiaux ou à la mise en valeur de vos collections de verres :

  • L’éclairage d’ambiance ou radiant : le plafonnier et les rangées de spot dispensent une lumière jusque dans les moindres recoins de la pièce et luttent contre les zones d’ombre.
  • L’éclairage dirigé ou localisé : il se focalise sur une partie de la cuisine, comme la plaque de cuisson ou le plan de travail. Il est généralement plus puissant que le précédent.
  • L’éclairage décoratif : il met en valeur un meuble ou des objets de la cuisine. Ici, l’idée n’est pas d’avoir un éclairage puissant, mais de soigner son emplacement. Les éclairages légers comme les spots à pince ou les directionnels seront très utiles.

Quel éclairage convient à ma cuisine ?  

Bien agencer ses points d’éclairage

Voici le moment de se concentrer sur la manière dont la cuisine sera éclairée. Commencez par faire le point sur les atouts de votre pièce : une fenêtre bien exposée, une électricité adaptée, une lumière de hotte de cuisson suffisamment puissante … Ensuite, lancez-vous :

  • Commencez par prévoir un lustre ou, plus modernes, des spots orientables en rangées ou en quinconce au plafond.
  • Fixez une réglette LED (ou collez un spot nomade plat) sous les meubles hauts : elle éclairera le plan de travail afin que vous puissiez cuisiner en toute sécurité.
  • Ajoutez une suspension unique au-dessus de l’îlot central (au minimum 60 cm entre le bas de la lampe et la table) ou des luminaires à hauteur réglable. Il est primordial que cet espace de la cuisine, où se déroule le maximum d’activité, soit bien éclairé. Vous pouvez aussi choisir un variateur de lumière pour adapter l’éclairage à cette zone de la cuisine. La lumière doit être puissante, mais attention, pas éblouissante.
  • Prévoyez des éclairages LED intégrés dans les portes vitrées de vos meubles de cuisine : ils valoriseront votre vaisselle.

Côté températures de couleurs, la cohérence est de mise : préférez un éclairage neutre d’ambiance, une ambiance plus chaleureuse au-dessus de l’îlot central s’il sert de table à manger, et un ton plus froid pour illuminer votre plan de travail.

Votre pièce est-elle sous ou sur-éclairée ? Additionnez les lumens de l’ensemble des installations lumineuses pour atteindre les 3 000 lm requis. Une pièce peu éclairée risque en effet d’être dangereuse, tandis qu’une cuisine trop lumineuse éblouit et perd de son côté cosy.

La puissance de votre éclairage peut également varier selon vos envies : c’est l’objectif des variateurs et des ampoules dites dimmables. Attention, toutes n’offrent pas cette possibilité, vérifiez bien leur capacité avant d’acheter.

Questions de style en cuisine

Cette question n’a rien d’accessoire : une cuisine de style industriel ou une ambiance bohême chic ? Dosez la température de couleur en fonction : le jaune chaleureux s’accordera moins avec les plans de travail en marbre des cuisines ultra-contemporaines, mais sera parfait sous les abat-jours en cannage des cuisines rustiques.

Amusez-vous également avec le style même de vos luminaires : si les suspensions en papier japonais ne sont pas très recommandées dans une pièce comme la cuisine (projections d’eau et atmosphère salissante obligent), il existe moult modèles à tester : suspensions en grappe ou en rangées au-dessus de l’espace repas, plafonnier en verre dépoli, applique murale dorée de style Art Deco, orientable ou non… Bref, tous les goûts sont permis !

 

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